L'Amour, les livres

Publié le par Multiples talents

Photo : l'Amour fou, par André Breton

Panneaux publicitaires, peintures rupestres, romans brochés, cahiers à spirales, iphones ou PC, tous les supports sont bons pour écrire son nom : l'amour.

Big bang ! Depuis que le monde est monde, il n'a de cesse de chercher l'amour. Même si cela ne saute pas aux yeux, si les guerres, les massacres et la violence ne semblent pas tarir, les poètes, les chansonniers et les amoureux ne désarment pas eux non plus !

Lucy et le Cantique des Cantiques

Nous ne serions pas là aujourd'hui si notre ancêtre australopithèque Lucy et son mignon petit ventre rebondi n'avaient inspiré quelques magnifiques œuvres à jamais taguées sur les murs de l'Eternité. Par un poète à cheveux longs exprimant son admiration et son désir, en un bestiaire viril et raffiné, peint à même la roche complice. Tant il est vrai que pour convaincre, un petit dessin vaut souvent mieux qu'un long discours ...

"Je l'ai cherché, et je ne l'ai point trouvé...Je me lèverai, et je ferai le tour de la ville, Dans les rues et sur les places. Je chercherai celui que mon cœur aime..."

Non, nous n'avons pas là, la matière du dernier Femina ou les répliques dépouillées d'un film à succès, mais quelques lignes d'un long chant d'amour entre une Sulamite convoitée par le Roi Salomon, et un humble berger. Cette longue, et douce, et sensuelle mélopée peut se retrouver aisément dans un best-seller incontesté : la Bible.

Gütenberg et les amoureux des bancs publics....

Inventeur de l'imprimerie typographique, Gutenberg s'empressa de coucher sur le papier cette même Bible, et ainsi, de pages cousues en livres, permit à tous les amants du monde de rêver dorénavant d'Héloïse et Abélard, se rencontrant en 1118 pour un sort funeste, rançon d'un amour éternel, ou d'évoquer en frissonnant le mythe tragique de Tristan et Iseult, à qui une main innocente versa par erreur le filtre d'amour scellant leur destin. Mythe que s'approprièrent tous les cœurs épris de la terre, dont des écrivains et cinéastes célèbres.

La Princesse de Clèves ou Emma Bovary, noble ou bourgeoise, bergère ou fils de roi, "mon amant de Saint-Jean" repris en choeur au coin des rues et des cours, par un public fervent penchés sur des partitions à trois sous, amoureux des bancs publics affectueusement chantés par le grand Brassens, chansonniers, romanciers, essayistes de tous poils, tous s'évertuent à chercher les mots qui expliqueraient ce miracle perpétuel : l'amour toujours recommencé, et sa magique éternité.

« Aimer à perdre la raison »

Par les mots d'Aragon, les ayant mis en musique, le grand poète humaniste Jean Ferrat disparu au printemps 2010, nous montre encore, par son œuvre et son action, avec tous les grands résistants, combien l'amour et le combat pour les libertés se mêlent étroitement, suggérant aux jeunes générations la valeur des serments.

Les tracer sur le papier, ces mots d'amour, ou inventer de nouveaux supports à glisser dans son sac ou contre son cœur. Si votre amour est aveugle, offrez-lui un livre audio, car l'écriture se complet à se graver dans l'espace, pour mieux atteindre les oreilles et l'âme adorées.

Quel que soit le mur, quelle que soit la gravure, roman d'un jour ou de toujours, bulle colorée ou serment esquissé, pour garder toujours avec soi, en pages ou sur écran, comme un talisman ou une promesse d'éternité, ces mots de tout le monde, mais que tout un chacun prononce comme personne :

" je t'aime"

 

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